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Étymologie saugrenue

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Étymologie saugrenue Empty Étymologie saugrenue

Message  HannibalaTor Jeu 30 Aoû - 14:39

Hello les p'tits loups,

Bon, ça c'est mon bébé (^^).
Je le reprends ici parce que certains intervenants du forum officiel du jeu m'agacent terriblement, et que je n'ai nulle envie de voir des remarques déplacées sur MES créations.
Ça c'est fait.
Comme d'habitude, on respecte le règlement du forum.

Je vous propose un p'tit jeu tout simple, mais qui peut être rigolo.
L'idée est de prendre un mot ou une expression de la langue française (bon, après tout pourquoi pas un mot d'une autre langue, tant que ça fait le gag dans notre langue...) et d'en proposer une étymologie (pour faire simple : l'étymologie est la "science" qui étudie l'origine des mots, et leur histoire) pas très académique. On s'en tape, parce que c'est précisément le but du jeu ). Faites-vous plaisir, mettez des détails, bâtissez un scénario, emmenez-nous là où nous ne l'attendons pas, et rétablissez enfin la "faussité" (néologisme de ma création permettant de désigner une fausseté présentée comme une vérité. Ne pas confondre, donc, faussité avec fausseté. La faussité est assumée) !
Plus c'est loufoque, mieux cela sera apprécié !
Peu importe si l'étymologie farfelue que vous donnez ne tient pas compte de la réalité chronologique. Ainsi , si vous expliquez par exemple l'origine d'un mot ou d'une expression remontant à des siècles en inventant une histoire s'étant déroulée il y a un mois, pareil, on s'en tape ! Tant que ça nous fait rire

Quelques règles :
1/ Voir règlement du forum en général (j'aime bien le rappeler celui-là :p).
2/ Merci d'éviter d'être vulgaire.
3/ Soyez créatifs.
4/ Ne "floodez" pas à outrance. Même si nous sommes tolérants vis à vis du "flood", évitons de truffer ce topic de sujets n'ayant rien à voir.
Ceci ne vous empêche pas de proposer une anecdote rigolote, mais sachez trouver la limite entre digression amusante et "flood" au sens "hors-sujet total".
Merci à tous pour votre compréhension, et pour votre participation.
Dans le cas d'un éventuel "dérapage", je modérerai et/ou enverrai généralement un mail au responsable du post (je ne souhaite pas "montrer" du doigt au sein du topic, dans la mesure du possible et de l'état d'esprit estimé du contributeur) afin d'effectuer un rappel à ces règles.
Je me réserve le droit de déroger à toutes ces règles, et d'une parce que c'est mon topic, et de deux parce que je suis un sale type (cf. ma signature) .

Deux exemples tout simples, afin de montrer l'esprit du jeu.

Je commence avec un mot :

"Érudit" :

Il y a fort longtemps, dans un village minier en Grande-Bretagne, se trouvait un homme se prénommant Rudy ; il était connu pour la très grande étendue de son savoir, et il émerveillait tous ses co-villageois. De plus, Rudy était fort avenant et toujours prêt à renseigner ceux qui en faisaient la demande, considérant que ce savoir était finalement issu des apports de tous, et qu’il était donc juste de donner en retour.
Ainsi, dans notre charmante petite bourgade pluvieuse et humant bon le thé Lipton, lorsqu'une question se posait, les autres membres du village l'invoquaient en disant "Hé, Rudy !". Rudy arrivait et renseignait ses concitoyens.

Sa réputation dépassa rapidement les frontières de son petit village, pour gagner les autres villages avoisinants, puis la région entière, et pour finir tout notre beau pays.
Chaque village avait son "savant", qui ne s’appelait pas toujours Rudy, d’ailleurs.
Mais la réputation de Rudy et de son savoir immense était tellement importante que, pour lui rendre hommage, la prestigieuse ASGB – Académie des Savants de Grande-Bretagne – décida de faire adopter "Hé, Rudy !" comme locution officielle afin de héler un savant.
Ainsi pouvait-on entendre fréquemment des "Hé, Rudy !" un peu partout chez nos voisins Grand-Bretons.

Le temps fait son effet, vous le savez… et ce qui devait arriver arriva (puisque cela devait arriver).
Mal retranscrite par le bouche à oreille, la locution "Hé, Rudy" devint au fil du temps "érudit", qui semble dorénavant désigner une personne dotée d'un grand savoir.

Ce pauvre Rudy aurait été oublié de l’Histoire si nous n’étions pas là !

Et maintenant une expression :

"Passer du coq à l'âne" :

J’ai des amis tout aussi fins que moi, sachez-le. C’est en partie pour cette raison que nous sommes amis, d’ailleurs.

Ainsi, il y a quelques années de cela, certains d’entre nous nous sommes retrouvés un soir, à l’occasion d'un dîner "viandes et vins" organisé par une dénommée Lane.
Lane vit d’ailleurs dans une fort belle demeure, dans les beaux quartiers de Bordeaux ; je vous convierais d’ailleurs volontiers à la visiter (la maison, pas Lane, elle est mariée, soyez convenables je vous prie) si vous aviez la chance extraordinaire de faire partie de notre cercle d’amis.

Après avoir dévoré un succulent rôti de bœuf accompagné de frites croustillantes et attrayantes (je résiste très difficilement aux frites, sachez-le, et aux filles faciles), l’une de nos amies, qui ne boit pas de vin (et dont le prénom n’apporte pas d’importance à l’histoire en question, mais sachez qu’elle s’appelle Holly), mais qui avait grand soif, a demandé à la maîtresse de maison (Lane, faudrait voir à suivre tout de même) de lui passer du soda. Ça a donné "passe du coca, Lane". Oui, Holly n’a pas appris les bonnes manières, ou elle en a retenu fort peu. Sa condition de fille de riche industriel lui confère toutefois un statut très particulier, et je la tiens très haute dans mon estime. Car sachez-le, je suis un type hautement vénal.
Mais revenons à nos moutons. Lane s'en trouva très surprise, la demande lui ayant semblé ne pas être "raccord" avec la thématique de la soirée, et constituer une transition finalement assez soudaine.
Mais en sympathique hôte, elle fila derechef à la cuisine et apporta à Julie une bouteille de ce breuvage sucré. Ce qui ravit Holly.

Jamais à dépourvu d’images et d’anecdotes aussi croustillantes que les frites dont je raffole, et depuis ce jour là, lorsque nous nous réunissons avec ce même groupe d’amis, et que l'un de nous change brusquement de sujet, nous lui lançons systématiquement un "passe du coca, Lane" afin de faire remarquer cette transition inattendue.
Nous sommes ainsi ; fins, et dotés d’une mémoire sans faille pour les casseroles en tout genre.

Leaders d’opinion que nous sommes dans notre région (concentrer tant de finesse et d’élégance en un si petit groupe d’amis, cela ne laisse pas indifférent), notre réplique "passe du coca, Lane" a fait nombre d’émules. Quand on sait que tout cela est parti d’une jeune femme s’appelant Lane, cela fait d’ailleurs sourire. Coquin de sort, tiens !
Cette expression devenue fort populaire semblerait mystérieusement avoir été déformée ; c'est ainsi que de jours, de nombreuses personnes disent "passer du coq à l'âne" lorsque quelqu'un change soudainement de sujet.
Allez savoir pourquoi, je suis presque certain que vous-même avez déjà entendu cette expression.

J'en ai quelques dizaines en réserve et les posterai au fur et à mesure.
Vous êtes bien entendu les bienvenus pour poster les vôtres !

Amitiés,

Hanni


Dernière édition par HannibalaTor le Sam 1 Sep - 22:06, édité 10 fois
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Message  De Sombrelame Jeu 30 Aoû - 20:56

tu as l'âme d'un écrivain hanni !

a mon tour...

"tomber dans les pommes"

c'est l'histoire d'un mec qui avait fait la fête avec ses copain et qui avait trop forcé sur la bouteille.
Le sagouin et sa bande de pochtron partirent dans la rue, quand, tout a coup le sagouin se mit a courir tout nu dans la rue en criant !
Enfin le sagouin était trop amoché pour marché qu'il fini par tomber par terre lamentablement où était posé un panier de pomme destiné à la mémé du pochtron hébergeur (inutile de préciser qu'elle n'a jamais eut son panier ).


FIN



PS: le sagouin en question ben c'est moi ! cheers

De Sombrelame

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Message  HannibalaTor Jeu 30 Aoû - 22:23

lol Very Happy bien joué Sombre camarade !

Allez, une p'tite pour vous, mes p'tits loups :


"C'est la fin des haricots" :

Il y a fort longtemps, s’affrontaient en un royaume éloigné (quoi que pas éloigné de lui-même, cela est donc très relatif) de nombreux clans, visant à la domination du royaume (et de l’univers ultérieurement, si tous les plans se déroulaient bien). Les deux clans les plus fameux étaient le clan des Hari-Caux et le clan des Espoirs.
A chaque époque son fléau ; celui de cette époque là était le chef du clan des Hari-Caux, un redoutable guerrier du nom de Célafin.
Là où il passait, ses ennemis trépassaient.

Au fil de ses batailles, il acquit une réputation - fort justifiée - de terreur du royaume.
Les quelques survivants revenaient, horrifiés, que dis-je, terrifiés.
De courageux chevaliers du clan des Espoirs décidèrent de tenter de contrer ce terrible adversaire et partirent défier leur clan rival, ayant pour but d’abattre ce véritable Nosferatu des champs de bataille.
Lors d'une bataille épique qui opposa le clan des Espoirs à celui des Hari-Caux, emmené par le terrifiant Célafin, les membres des deux clans s'affrontèrent et tombèrent comme des mouches, les uns après les autres. Les cris surgissaient, le sang coulait à flot, comme le vin coule aux réunions des anciens vignerons, les membres tombaient, les têtes prenaient leurs distances avec les corps. Tout cela était, il faut le préciser, totalement vilain.

Après des heures d’une bataille terrible, le plus valeureux des nobles chevaliers - Lord Espoir - et son fidèle écuyer se trouvèrent seuls survivants de leur clan, face au redoutable Célafin, seul survivant de son clan également.
Cependant, Lord Espoir prit conscience du danger qui les guettaient, lui et son fidèle écuyer, et il décida de sonner la retraite. Ce qui fut fort simple, la retraite concernant deux personnes seulement. Il sortit son harmonica et siffla un air connu. L’écuyer accouru avec la bride du cheval en mains. Las, Lord Espoir s’était luxé une épaule ; pensez donc, allez manier une épée de 22 kilogs pendant deux heures, coupez, tranchez, taillez, et vous verrez bien… Il ne se sentit pas la force de tenir les rennes, et demanda à son écuyer de prendre le volant. Enfin les rennes, mais c’est une image.

Lord Espoir prit donc place derrière son fidèle écuyer, sur son fier destrier. La pauvre bête se trouvait bien en difficulté avec une telle charge son son pôv’ dos. Pensez bien que sur la carte grise dudit animal figurait bien la mention "Nombre de place(s) : 1". Mais voilà, cas de force majeure oblige…
Malheureusement, le terrible Célafin les poursuivait sur son non moins fier destrier, qui lui se tapait tout de même une charge bien moins importante. Se retournant afin d’observer son ennemi mortel, Lord Espoir offrit son flanc à la vue de Célafin, qui ayant mit le pilote automatique et le Crouseur Contrôle (dispositif doté d’une cuiller en bois visant à fouetter le flanc du cheval, ancêtre du régulateur de vitesse), décocha une flèche qui trouva sa route, droit au but, que dis-je, droit au cœur du pauvre Lord Espoir. Celui-ci eut juste le temps de lancer dans un dernier râle : "Célafin, des Hari-Caux...". Horrifié mais néanmoins pragmatique, l’écuyer laissa choir son défunt maître et fila cette fois-ci au triple galop, retournant en son fief.

A son retour au château du clan des Espoirs, il conta aux siens la terrible bataille, et rapporta les derniers mots du noble chevalier.
Avec cette phrase célèbre "Espoir s'en est allé en disant «Célafin, des Hari-Caux»"...
Au fil du temps, de nombreuses personnes n'ayant plus aucun espoir prirent l'habitude de dire "C'est la fin des haricots".


Dernière édition par HannibalaTor le Dim 3 Fév - 19:10, édité 1 fois
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Message  De Sombrelame Jeu 30 Aoû - 22:41

génial !


désolé mais vu que mon temps de concentration se limite a 2 min, il faudra attendre quelque temps avant ma prochaine étymologie

De Sombrelame

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Message  HannibalaTor Ven 31 Aoû - 9:23

Salut les p'tits loups,

Et merci mon Sombre camarade pour ton commentaire.

Allez, on continue !

"Quartier huppé" :

Cela remonte à il y a quelques années, sur un site d'annonces immobilières qui connaissait un grand succès.

Des annonces de biens en vente sombraient parfois dans les profondeurs du classement. Internet, c’est comme ça. C’est comme une moto. C’est pratique, mais ça bouge. L'administrateur du site – fort consciencieux, avait pour habitude de déterrer ces annonces enfouies au moyen d'un "up". Vous connaissez ça hein, ça consiste à faire remonter un sujet tombé dans les profondeurs du classement d’un forum, par exemple.

Mystérieusement, il se trouva qu'il s'agissait souvent de fort belles maisons, dans des quartiers très agréables au demeurant. Et ces annonces "uppées" s’en retrouvaient fort visibles, et soumises aux yeux plein de convoitises de visiteurs plein de pognon.
Et les belles maisons se vendaient à tour de bras (c’était la grande époque de l’immobilier).

Certains habitants de l’un de ces quartiers charmants, ayant eu vent de l'origine de l'arrivée de nouveaux voisins (les annonces "uppées" du fameux site Internet), prirent l'habitude de dire "nous vivons dans un quartier uppé".

Et voilà, encore le travail du bouche à oreille et de la vilaine connaissance de notre langue ; beaucoup parlent maintenant de quartiers "huppés".

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Message  HannibalaTor Ven 31 Aoû - 9:30

Hello les p'tits loups,

Une seconde pour aujourd'hui.

"Polémique" :

Ah pour celle-là, j'y étais encore (oui je sais, j'ai assisté à des tas de trucs historiques absolument incroyables).
Je faisais à l'époque partie d'un groupe de parole, organisé autour de sujets divers et variés. Comprenez bien qu’il s’agissait assez souvent de parler de cul et de bandes-dessinées (sachant que le fin du fin était de parler de BD de cul).
Nous avions l’habitude de nous réunir les uns chez les autres, et menions à l’occasion de nos réunions hautement culturelles (hotly cultural, en anglais) de longues conversations hautes en couleur (hotly colored, toujours en anglais), fortes d’anecdotes et de références appuyées par nos années d’expertise en ces deux domaines.

Il y avait parmi nous deux personnes, pourtant très amies, mais qui ne pouvaient pas s'empêcher de pinailler à tout va, de discuter avec ardeur, et bien souvent de manière conflictuelle.
Ils s'appelaient Paul et Mick, et leurs échanges houleux étaient devenus légendaires.
Combien de fois avons-nous du subir les foudres de leur verve (à un g près, c’eut été bien plus douloureux, notez-le bien), je ne saurais vous le dire. Toujours est-il que ce nombre se situe entre le nombre de mandats de Président qu’un dirigeant des USA peut cumuler et le montant du nombre des fonctionnaires en France. Je suis rigoureux, j’aime être précis autant que faire se peut, et à défaut je donne des ordres de grandeur.

Lorsque nous avions des dîners communs, en-dehors de notre groupe de parole, et qu'une discussion s'enflammait entre deux personnes, ou deux groupes de personnes, nous avions donc pris l'habitude de dire "oh hé, là vous nous faites une «Paul et Mick»". Nous prenions le soin de ne pas faire ceci en présence de Paul et Mick ; ils étaient tellement râleurs que cela nous aurait coupé l’appétit.
Cette habitude était tellement ancrée en nous, qu’il nous arrivait de la lancer en public, au restaurant, par exemple. Jamais dans une de ces cafétérias vantées par un ancien sélectionneur de l’équipe de France de football, on y mange fort mal selon nos critères. Nous avons du goût, et du bon, c’est un fait. Cette précision apportée, le fait de manger dans un restaurant nous donnait un public et des témoins.
Notre groupe étant aussi subtil qu’influent, cette expression gagna du terrain, et devint finalement fort populaire.

Bien des années après, nombreuses sont les personnes qui, parlant de discussions houleuses - sans bien entendu en connaître le fin mot – les qualifient désormais de "polémiques".

Bibis.

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Message  HannibalaTor Ven 31 Aoû - 17:27

Hello les p'tits loups,

Et allez, une troisième pour aujourd'hui.

"Découvrir le pot aux roses" :

Une bande de potes et moi avions l'habitude de jouer à cache-cache lorsque j'étais gamin (très original, je sais !). Nous jouions aussi avec nos consoles de jeu (à l’époque c’était "pong", le jeu phare), ne nous prenez pas pour des hommes préhistoriques. Cela dit, cache-cache présente l’avantage d’être un jeu aisément praticable à l’extérieur ainsi qu’en cas de panne de courant ; c’est d’ailleurs beaucoup plus simple de se cacher, notamment la nuit, quand il n’y a pas de courant. Essayez de chercher vos copains avec une allumette à la main, vous verrez que c’est vrai. Comme tout ce que je vous dis.
En grandissant, nous sommes restés soudés, pour une bonne partie d'entre nous, et avons peu à peu corsé le jeu. Cela m’a d’ailleurs permis de découvrir les "choses de l’amour", mais ceci est une autre histoire, et je tiens à préserver l’anonymat de Séverine Rodin, ma "première" !

Un jour, nous avons découvert un grand entrepôt désaffecté, comportant de nombreuses pièces et recoins (Séverine et moi en conservons un souvenir émouvant).
Afin de rendre le jeu de plus en plus attrayant, nous avons fait évoluer les règles.
Nous décidions de deux équipes, et portions des t-shirt de couleur ; il y avait l'équipe verte, et l'équipe bleue.
Chaque équipe comprenait un chef, qui portait lui un t-shirt rose (les chefs des deux équipes avaient un t-shirt rose. Nous écoutions beaucoup Wham! à l'époque et adorions le clip vidéo de "Wake me up (before you go)". Regardez George Michael, vous comprendrez tout de suite l’allusion).
Le but du jeu était bien entendu de retrouver les chefs respectifs. Même si souvent Séverine et moi nous barrions à l’hôtel ou chez sa tante, qui était âgée et sourde.
Ainsi, dès qu'un membre d'une des deux équipes avait trouvé le chef de l'autre équipe, l'heureux gagnant s'écriait "Ça y est, j'ai découvert le poto rose !".

Tant et si bien que même en-dehors de notre jeu, lorsque l'un d'entre nous découvrait quelque chose, il lançait ce même "Ça y est, j'ai découvert le poto rose !".
Sociables par nature, nous sortions souvent grignoter entre potes dans des petites gargotes où l’ambiance était aussi chaleureuse que les frites étaient grasses.
Je me souviens très bien d’un jour où, quelque peu fatigués et hors de contrôle que nous étions, l’un d’entre, découvrant que les frites que l’on nous servait dans l’une de nos gargotes étaient surgelées et cuite dans une huile de qualité douteuse, nous hurla :
- "Oh la la les mecs, ça y est, j'ai découvert le poto rose !".
Nous ne sommes jamais retournés dans ce restau, parce qu’il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas. Nous avons nos principes, sachez-le.

A n’en point douter, la sortie de notre camarade n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd (mais juste dans celle d’un ignorant, qui ne connaissait pas la subtile genèse de notre expression. Le con !). Toujours est-il que notre expression l’interpella, qu’il la répéta souvent, tant et si bien qu’elle devint fort populaire.

De nombreuses personnes, sans jamais connaître l'origine de l'expression, la reprirent à leur compte et la déformèrent honteusement, pour finalement dire "J'ai découvert le pot aux roses".
Ce qui est totalement grotesque et n’a aucun sens.
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Message  HannibalaTor Sam 1 Sep - 18:17

Salut les p'tits loups,

Et une nouvelle définition étymologique !

"Crier au Loup" :

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, le "verlan" (pour les très jeunes, cela consiste à inverser certaines syllabes d'un mot, et je suis sûr que vous employez tous les jours des mots de "verlan", qui vient de "l'envers"... en verlan. Et ça c'est authentiquement authentique) ne date pas d'hier.

Ainsi, au temps jadis, lorsque quelqu'un se faisait importuner, il criait "Non mais dites-donc, malotru, vous êtes lourd". Cela signifiait tout l’embarras suscité par l’importun à sa malheureuse victime.
Les gamins de l’époque, friands de ce fameux verlan, déformèrent quelque peu l’expression et lâchaient parfois à leurs camarades agaçants un "vas-y t’es relou", qui était – vous l’avez compris - l'abréviation verlan de "vous êtes lourd".
A force de dégradation (vous connaissez la nocivité du langage SMS concernant l’orthographe… Cela ne date pas d’hier pourtant…), l’expression fut raccourcie (ce qui donna d’ailleurs l’idée de l’acronyme SMS, qui veut dire Short Message Service. Vous voyez, je retombe toujours sur mes pattes) pour devenir simplement un râle court : "relou". Et là tout était dit.

Mais vous savez comment ça se passe, certaines personnes usent et abusent de certaines choses. Certains disaient ainsi "relou" pour pas grand chose, ce qui finit par ne plus attirer l'attention de grand monde...
Certaines personnes finirent donc par dire "oh, encore un qui crie «relou»".

Le temps faisant son œuvre, l'expression fut répétée et déformée, tant et si bien (ou si mal !) que la plupart des gens disent aujourd'hui, parlant d'une personne évoquant un danger imaginaire ou exagéré "crier au loup".
Grâce à cette rubrique, vous en savez plus désormais !

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Message  HannibalaTor Sam 1 Sep - 19:25

Salut les p'tits loups,

Et une seconde pour aujourd'hui !

"Père Céleste" :

La scène s’est déroulée il y a fort longtemps, dans un petit village reculé de l’Ardèche, pays de la châtaigne, dit-on (même si on ne compte statistiquement pas là-bas plus de bagarres que dans les autres départements français).
Le petit Robert (il écrira plus tard un fameux dictionnaire) accompagnait souvent son papa (le grand Robert, si vous suivez, et lui n'a pas écrit de dictionnaire) à la pêche à la carpe.
Le grand Robert en savait long sur les choses de la vie, et son fiston l'accompagnait autant de fois qu'il le pouvait dans la nature, émerveillé par le savoir de son savant papa.

Pour ceux d'entre vous qui n'ont jamais pêché la carpe, sachez que ce poisson facétieux (ils le sont tous plus au moins, sauf les Colins de l'Alaska qui se font nigauder comme qui rigole par Findus) est un fêtard invétéré qui boit de l'eau de rivière frelatée toute la nuit, ce qui rend la carpe saoule au petit matin. A noter que l'expression "muet comme une carpe" ne vient forcément pas de cet animal, qui au petit matin est bruyant comme un joueur de rugby à la troisième mi-temps.
Cette précision étant apportée, le matin constitue donc le moment de prédilection pour les attraper, ces petites débauchées !

Le petit Robert (ça y est, la digression a été tellement longue que vous ne saviez déjà plus comment il s'appelait) apprit donc à se lever très tôt en été, vers 4 heures du matin, à boire un tube de dentifrice au petit déjeuner et à se brosser les dents à la confiture de fraise. Remarque : les enfants, voilà ce qui arrive si vous ne respectez pas un temps de sommeil effectif (et la nuit, pas pendant les cours !) de 8 heures.
Après, il accompagnait son papa à la fameuse pêche.

Et là, le grand Robert lui donna deux trois trucs pour se repérer, et notamment que le soleil se lève toujours à l'Est (c'est invariable). Ce qui tombait bien, parce que la rivière était à l'Est.
Un matin, les deux complices partirent donc à la pêche. Le grand Robert avait malheureusement passé une nuit difficile, probablement suite à l’ingestion de quelques verres de whisky, et avait les nyeux qui collent. Mais le petit Robert, plein de ressources, guida gentiment son papa fatigué.
Pour ce faire, il désigna le soleil levant, avec son petit doigt chétif et maladroitement dirigé vers le ciel, en disant "Père, c'est l'Est".

Un badaud passant par là, émerveillé par le spectacle du soleil levant et, surpris par l'attitude du petit Robert, interpréta de travers les propos de ce dernier, et en conclut que l'on désignait par "Père Céleste" le tout puissant, qui se trouve bien entendu tout là haut dans le ciel. Il s'empressa d'aller raconter cela à qui voulait l'entendre, et beaucoup voulurent bien. Et le répétèrent.
Voici pourquoi vous entendez régulièrement certaines personnes désigner le grand créateur sous le nom du "Père Céleste".
Tout ça en raison d'une partie de pêche à la carpe emmenée par un papa qui avait trop picolé ; c'est complètement dingue !

Hanni flower


Dernière édition par HannibalaTor le Mer 5 Sep - 17:42, édité 3 fois
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Message  HannibalaTor Mer 5 Sep - 17:09

Salut les p'tits loups,

Et encore une nouvelle définition du Père Castor (^^).


"Tout cela n'est pas très catholique" :

Ceux d'entre vous qui ont moins de 15 ans ne vont pas me croire, mais les écrans des PC et des téléviseurs n'ont pas toujours été plats.
Du temps jadis (jusqu'à la fin des années 1990), nous utilisions massivement des écrans dit "cathodiques" (cherchez sur google). C'était gros, encombrant, lourd, mais cela fonctionnait tout de même. Et les PC étaient parfois reliés à des réseaux misérables, pourvus de câbles coaxiaux qui ont fait les beaux jours des vendeurs d'informatique et les cauchemars des informaticiens (bon là j'exagère, l'Ethernet était arrivé, mais je puis témoigner du fait que certaines sociétés avaient encore des réseaux miteux).

L'histoire se déroule à la fin des années 1990, au sein d’une société dans laquelle j’ai travaillé. Monsieur Le Quesnois dirigeait une très belle affaire de fabrique de confiture de groseilles (inspiré qu'il fut suite au mariage de son fils aîné avec la fille aînée des Groseille, il plaqua son emploi tenu auprès d’un gros employeur parapublic et se lança dans cette nouvelle aventure). En avance sur son temps, il décida de commander de superbes écrans plats, une révolution, pour les ordinateurs de ses non moins superbes bureaux.
Le jour de la livraison, il convoqua son Directeur Informatique et lui demanda d'installer la première de ces merveilles sur son bureau.
Intrigué, ledit Directeur Informatique déballa un premier carton et commença à installer le matériel... Et là, il fut tout de même dérouté par cette technologie toute nouvelle.
Monsieur Le Quesnois lui lança alors un :
- "Alors Gérard (les informaticiens s'appelaient presque tous Gérard à cette époque), un soucis ?"
Et Gérard de lui répondre :
- "C'est à dire que c'est bien nouveau pour moi tout ça, Monsieur le Directeur, il va falloir que je m'y penche de manière approfondie...".
- "Je vous laisse gérer tout cela mon cher Gérard, je dois moi-même m'occuper de manière approfondie d'une importante affaire qui m'appelle en urgence", lâcha, étrangement ravi, le fringant PDG.
Là-dessus, Monsieur Le Quesnois partit en salle de réunion pour un "meeting" avec sa toute nouvelle secrétaire - Natacha, ancienne Miss Normandie dotée d'un CV irréprochable (90/60/90).
Et pendant ce temps, ce pauvre Gérard s'arrachait les cheveux (beaucoup de Gérard sont chauves. Maintenant vous savez pourquoi, vu que beaucoup sont informaticiens*). Mais débrouillard comme il l'était, et après deux heures d'une lutte acharnée, il parvint enfin à installer le nouvel écran.
Revenant de sa réunion avec la belle Natacha, Monsieur Le Quesnois interrogea son fidèle Directeur Informatique :
- "Alors mon petit Gérard, ça fonctionne maintenant ?"
Tout fier, Gérard lui répondit :
"Ma foi oui Monsieur Le Quesnois, mais il faut bien dire que tout cela n'est pas très cathodique tout de même".
Excité comme un enfant le 24 Décembre au soir, Monsieur Le Quesnois nota la remarque, et s'installa à son bureau, avec son superbe écran plat dressé fièrement à côté de la photo de son épouse - Madame Le Quesnois, habillée dans un tailleur quelque peu strict, mais fort bien assorti avec sa mine sévère.

Le soir venu, il rentra à son domicile retrouver cette dernière, qui avait invité à dîner le curé de la petite ville dans laquelle la famille résidait désormais.
Durant le repas, Monsieur Le Quesnois profita de la présence du curé pour proposer la dégustation d'une bonne bouteille de vin (sacré Le Quesnois, toujours une bonne excuse pour faire sauter le bouchon), que cette brave Marie-Thérèse (sa fidèle bonne) s'empressa d'aller chercher à la cave et de rapporter à son brave patron.
Celui-ci s'affaira à la déboucher (la bouteille hein... Pour Marie-Thérèse c’était mort, et en plus il avait Natacha au bureau), mais rencontra quelque résistance.
- "Un soucis mon fils ?" lui lança le curé.
Parvenant finalement à déboucher la bouteille récalcitrante, et sans doute encore imprégné par ce que lui avait dit Gérard l'après-midi même, Monsieur Le Quesnois, un peu embarrassé, répondit :
- "C'est à dire mon père, tout cela n'est pas très cathodique je dois dire".
- "Que voulez-vous dire mon fils ?" interrogea le curé.
- "Oh, c'est une expression du jargon informatique, ça veut dire que c'est compliqué".
Le curé acquiesça du chef et dégusta la bouteille avec son hôte.

De retour à sa paroisse, le brave curé reçut le lendemain quelques fidèles venus faire leurs confessions et poser leurs questions.
L'un d'entre eux lui exposa alors un dilemme qui le torturait et demanda l'avis de l'homme d'église, autorité de référence pour lui.
Le curé réfléchit un moment et lui lança :
- "Mon fils... Tout cela n'est pas très cathodique je dois dire. Rentrez donc chez vous et recueillez-vous, la réponse vous viendra après quelques prières et une bonne nuit de sommeil".

Le brave paroissien, un peu dur d'oreille et sans doute influencé par l'endroit dans lequel il se trouvait, comprit "Tout cela n'est pas très catholique". Ce qu'il s'empressa de raconter à sa femme, ainsi qu'à toutes ses maîtresses, car ce petit filou n'était pas allé à confesse (aucun sous-entendu grivois. Vous faites fausse route) pour rien. Et si notre homme était fidèle qu'à à l'église, il ne l’était pas à sa femme et avait beaucoup de maîtresses.
Répétée, de nombreuses fois, et souvent employée mal à propos, l'expression devint ainsi, il y a bien peu de temps, connue sous sa forme actuelle, afin de désigner quelque chose de suspect (silence, je vous entends penser une connerie).

* et ne me cherchez pas en disant que je fais un mauvais syllogisme. C’est moi que je raconte, je dis qu’est-ce que je veux.

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Message  HannibalaTor Dim 9 Sep - 22:37

Salut les p'tits loups,

Il est temps d'apporter une lumière nouvelle sur...

"La fin du Monde en 2012" :

Nous sommes en l’an… comptez l’an 2012 avant notre ère, environ, dans une charmante et florissante cité Maya. Ses lumières scintillent à des kilomètres à la ronde, et des légendes louent la beauté de ses femmes.

Je me dois tout d’abord de vous expliquer de quoi était faite la vie des Mayas,
On (bien souvent, "on" est un con, sachez-le) a beaucoup raconté sur les Mayas. Essentiellement des âneries.
Le Maya est un être joyeux à la base. Sa vie est principalement faite d’un peu de labeur (il faut bien gratter un peu, tant qu’on n’est pas rentier – et là "on" n’est pas un con, c’est juste une victime), de musique (le Maya aime chanter. Nous devons d’ailleurs à l’un de ses auteurs/compositeurs prolifiques la chanson du célèbre dessin-animé "Maya l’Abeille" – d’où son nom), de cérémonies originales donnant parfois lieu à des sacrifices humains (ce con de "on" a une fois encore beaucoup exagéré la chose. La révolution française a fait tomber beaucoup plus de têtes que toute la civilisation Maya. D’ailleurs nombre de "sacrifices humains" étaient en fait dus à des expériences médicales visant à soigner certains Mayas de leurs maux de tête récurrents dus à une trop grande consommation d’alcool. Je reviens sur ce point de suite) et, fait malheureux, la fréquentation de bars à filles de joie au sein desquels le jus de cactus coulait à flots (c’est cette partie qui est malheureuse. Les filles de joie, c’est joyeux !).
Cette mise au point étant faite, revenons à ce qui nous intéresse dans le cas présent.

Les Mayas font donc tout plein de choses, et mènent une vie plutôt axée sur les loisirs. Mais les Mayas doutent. Ils aiment être rassurés. Ils ont atteint un tel niveau de kiff dans la vie, que leur préoccupation majeure est de savoir combien de temps cela va encore durer.
Pour savoir cela, ils ont mis au point un collège de savants : la MASA ou Maya Academics for Sciences in America (Les États-Uniens s’inspireront des archives de cette académie pour créer la NASA). Et là-bas, le programme est balaise : astrophysique, informatique, biologie, sports de combat (ça c’est parce qu’ils préparaient une exploration des autres planètes, et se préparaient donc à toute éventualité. Et un peu de sport n’a jamais fait de mal), méditation transcendantale et gravure au burin.

L’un des grands rois Mayas, Fifty Cents (un rappeur célèbre s’inspirera ultérieurement de son nom pour son nom de scène) souhaite rassurer son peuple et lance alors un projet pharaonique (le terme n’est pas exagéré, notamment en raison de certaines ressemblances troublantes entre la civilisation Maya et la civilisation Egyptienne Antique) qui consiste à écrire le calendrier Maya aussi loin que possible.
Pourquoi donc ?
Les Mayas croyaient en une répétition de longs cycles avec son lot d’évènements récurrents (famines, tempêtes, guerres, manifestations étudiantes, pénurie d’alcool de cactus), et le fait d’écrire le calendrier avait pour but de prévoir les différents cycles - et donc de s’y préparer afin de stocker denrées alimentaires, couvertures anti-tempêtes, cercueil & armes, réformes du système étudiant et surtout ce putain d’alcool de cactus - et également de rassurer l’opinion Maya*.
Le projet est donc lancé : il faut écrire le calendrier sur la plus longue période possible !

La MASA travaille dur, quelques projections rapides sont faites et consignées à coups de burins sur des tablettes en pierre. Les travaux sont soumis à Fifty Cents, très impressionné par les travaux de la MASA (dont il est Président d’Honneur à vie) et décide de réunir une grande partie de son peuple afin de proclamer un discours majeur.
Il déclare alors sur la place Malborough (qui inspirera un fabricant de cigarettes, bien longtemps après les faits) dans l’état de Tabasco (célèbre pour sa décoction pimentée) à l’occasion d’un vibrant discours :
- "Mon bon peuple, je t’ai compris**. Notre noble académie MASA et moi nous sommes réunis après des semaines de travail et avons décidé d’écrire notre calendrier aussi loin que possible, ceci afin d’anticiper au mieux nos cycles.
Pour ce faire, nous allons choisir un très grand rocher, suffisamment large pour pouvoir nous permettre une écriture très longue, et voir ainsi très loin dans le temps. Nous sommes certains que dans 4 000 ans, cela fera encore parler***.
Nous avons choisi notre fameux rocher sacré Humond, que vous connaissez tous pour y avoir assisté au moins une fois à l’un des gigantesques barbecues annuels que nous y organisons.
Par ma divine volonté, je proclame les travaux d’écriture du Grand Calendrier Maya (GCM… Acronyme qui inspirera un célèbre slameur pour son nom de scène) ouverts."
La foule applaudit, une grande fête qui durera 4 jours et 4 nuits s’en suit. L’alcool de cactus y coule à flot, là encore. On comptera 8 morts (dont 7 suite à un coma éthylique), 25 grossesses, l’utilisation de 2 012 préservatifs en intestin de pécari et pas moins de 57 réverbères cassés à l’issue de cette fête impromptue.

Un scribe officiel du nom de Zyanya (ne cherchez pas, il n’y a pas de gag. Les Mayas avaient des prénoms et des noms, et c’est comme ça. Ce prénom signifie en gros "toujours, éternel") est désigné et les travaux commencent.
Un collège de savants de la MASA est là pour assister Zyanya.
Les travaux durent près de 2 ans. Oui, graver tout cela au burin, ça a été laborieux. Le rocher Humond mesure en effet 352 mètres de longueur.
Nous le savons maintenant, grâce à une vidéo de l’époque dont nous avons pris connaissance, Zyanya s’est alors exclamé :
- "Mes chers amis, nous voilà au bout de ce qu’il nous est possible de consigner.
Je constate donc que nous sommes parvenus à la fin d’Humond".
L’assistance, constituée d’une foule gigantesque, reste muette. Les visages se figent sous l’émotion.
Puis soudain, cette même assistance Maya applaudit, hurle de joie ; le roi Fifty Cents en personne est lui-même présent et une nouvelle fête est proclamée aussitôt.
257 jolis bébés Mayas naitront suite à ces réjouissances. Un faible nombre de réverbères fut cassé, d’abord parce qu’en ce bord d’Océan, les Mayas trouvaient les feux de camp et autres torches beaucoup plus cosy, et également parce que Fifty Cents avait gueulé un coup après son peuple suite au 57 réverbères cassés 2 ans auparavant.

Bien des années plus tard, de nos jours si vous lisez cela en 2012 (car la fin du calendrier Maya sur le rocher Humond coïncide avec notre année 2012), certaines personnes n’ayant pas visionné cette vidéo jusqu’à son terme et comprenant mal les subtilités de la langue Maya interpréteront cela comme signifiant "la fin du monde".

Je sais, c’est inouï. Cela se serait passé au en Alaska ou au Groenland, c’eut même été Inuit.

* Pour ceux d’entre vous qui auraient l’indélicatesse de se gausser en lisant cela, je vous renvoie à la consultation quasi quotidienne de la météo que vous faites sans jamais vous demander si ce truc là est vraiment fiable. Alors on reste modeste et on ne se gausse pas des Mayas !
** Oui, cela inspirera également un grand homme politique français du XXième siècle.
*** Oui, ils sont forts ces Mayas, leur roi avait même déjà compris cela.


Je vous fais des bibis.

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Message  xJohn Dim 9 Sep - 23:22

Coucou Hanni,

Toujours un réel plaisir de lire tes inventions ! Mais quelle imagination et c'est toujours drôle, c'est ça qui est exceptionnel Smile
(Dois-je dire que mon inspiration a atteint son degré d'infertilité maximum? L'absence de post sur ce topic parle d'elle-meme je pense ^^)

Bon allez, je laisse les autres déguster Very Happy

John. cat


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Message  HannibalaTor Dim 9 Sep - 23:35

Coucou John,

Merci beaucoup pour ton commentaire très gentil.
Si cela fait rire ou sourire certains d'entre nous, tant mieux ; ces fantaisies n'ont pas d'autre but Very Happy

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Message  HannibalaTor Lun 10 Sep - 13:49

Salut les p'tits loups,

Et une de plus !

"A brûle-pourpoint" :

Celle-là est bien ancienne, elle remonte aux années 1800, et a pour origine une fort belle histoire familiale.
Un vieux et sympathique pêcheur du Sud-Ouest côtier de la France venait de marier son fils à la plus belle fille du village.
Le jeune couple convolait en justes noces au bord de la mer. Puis leur lune de miel prit fin, et les deux tourtereaux revinrent habiter dans la modeste maison du papa pêcheur.
Les semaines s'écoulèrent, le pêcheur... pêchait. Le fils aussi, non pas par manque d'imagination, mais papa avait déjà tout le matériel requis, et le fils avait l'esprit pragmatique : autant utiliser le matériel familial plutôt que d’aller s’établir garagiste et de devoir acheter tous les outils. De plus, il admirait et aimait son père et trouvait à la fois naturel et merveilleux de pouvoir travailler avec lui.

Un soir, de retour chez eux, le père et le fils pêcheur ramenèrent le petit excédent de leur pêche qu'ils n'avaient pas eu à vendre, tant celle-ci avait été fructueuse. Les clients, satisfaits, avaient acheté tout le poisson, mais avaient laissé un poulpe, qui s'était pris dans les filets de pêche.
Fort heureusement, le vieux pêcheur raffolait du poulpe rôti, une spécialité que sa défunte femme lui préparait les jours de fête.
Décidée à faire plaisir à ce beau-père si charmant, la femme de son fils décida de lui préparer cette fameuse recette du poulpe rôti à l'occasion du repas du lendemain, jour de repos pour la petite famille ; elle retrouva un vieux carnet de cuisine manuscrit, dans lequel la défunte épouse avait consigné ses meilleures recettes.
Elle découvrit celle du "Poulpe rôti", et consulta la liste des ingrédients :
- Un poulpe (en même temps... c'est pas faux ça !)
- 2 gousses d'ail (sachez qu'un sud de la Garonne, rien ne se cuisine sans ail ou sans oignon - à mon grand désespoir)
- 4 mesures d'huile alimentaire (huile de vidange fortement déconseillée)
Malheur ! Point d'huile dans la maison ! Attristée, l'épouse s'en alla voir son mari afin de lui faire part de cette déconvenue. Toujours plein de ressources, le mari la rassura en ces termes :
- "Mon aimée, ne sois pas triste, j'ai une solution à ton problème. Presse-toi voir notre bon curé, le père Jean-Michel, il garde toujours quelques jarres d'huile, qu'il bénit pour ses onctions".
Futé le petit mari pêcheur (oui, l’expression "marin pêcheur" vient de là, ça c’est fait) : il renseigna son épouse, mais prit bien soin de lui laisser la corvée. Après tout, c’était dimanche, et il y avait TéléFoot, et tout le monde sait que les femmes apprécient peu ce sport. Donc c’était du win/win assuré.
Rassurée, la jeune femme partit voir le curé, et revint une heure après avec une jarre pleine d'huile - fort goûteuse - et déjà bénie.

Elle s'affaira en cuisine, et prise par son enthousiasme, ne s'aperçut pas que son malicieux beau-père l'observait discrètement... Celui-ci fût bien quelque peu surpris de voir une jarre d'huile du curé ; il allait en effet souvent discuter avec celui-ci et le connaissait bien. Par ailleurs, tout le monde savait en ce village que les jarres étaient de Jean-Michel* !
Il observa alors sa belle-fille préparer la recette, avec une grande émotion, tant les gestes de la jeune femme lui rappelaient ceux de sa chère défunte épouse... dont la recette fût appliquée à la lettre par la jeune femme. Elle badigeonna notamment le poulpe de la fameuse huile du curé, ce qui évoqua au beau-père les gestes d'une onction.

L'heure du déjeuner arrivant, le pêcheur et son fils avaient invité à leur table dominicale un voisin, très ami de la famille, afin de fêter joyeusement ce magnifique évènement. La joie pouvait se lire sur le visage du vieil homme, à la fois émoustillé et nostalgique à l'idée de déguster de nouveau ce plat si cher à son cœur, et à ses papilles.
Sachant le rôti terminé, il dit alors à voix haute, d'un air malicieux :
- "Ma bru, le poulpe oint !".
Car on peut être pêcheur et drôle, sachez-le, ça aussi. Il faut avoir vachement d’humour pour aller ramener des bestioles qui puent, en risquant sa vie tous les jours, bravant tempêtes et coups de grisou**.
La belle fille, aimante et très nerveuse, impatiente de satisfaire les attentes de son bien aimé beau-père, accouru alors et apporta le merveilleux rôti aux convives, qui s'en trouvèrent ravis.
Le voisin invité, allez savoir pourquoi, a retenu l'expression "A brûle-pourpoint" (trouvant sans doute le rôti un peu trop... rôti), qu'il avait reliée à l'empressement soudain de la jeune femme.
Il prit alors l'habitude, lorsqu'un évènement se produisait soudainement, de s'écrier :
- "Ah, cela se produit à brûle-pourpoint !".

Ainsi naquit curieusement cette expression, que l'on utilise dorénavant pour signifier ce qui se produit brusquement.
Ce poulpe dont l’histoire ne précise pas le prénom fut donc célèbre bien avant Paul (le poulpe, pas le boulanger...).

* Note pour les amateurs : bien des années plus tard, un célèbre musicien s'inspira de cela pour trouver son nom de scène...
** Nul à ce jour n’a démontré l’inexistence de coups de grisou en pleine mer.


Je vous fais des bibis.

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Message  HannibalaTor Lun 10 Sep - 13:52

Et allez, on en remet une (^^)


"Souffler dans les bronches" :

Au temps jadis (c'est pratique ça, comme expression, ça permet d'être super imprécis), vivait un roi - Sauni 1er, tout aussi exigeant qu'épris de modernisme. Il détenait d'ailleurs plusieurs brevets qu'il avait déposés auprès de la Caisse Nationale de Consignation des Inventions.
Le roi Sauni 1er, ainsi passionné par les nouvelles technologies (cette locution n'existait pas à l'époque, mais ce concept actuel définit bien ce centre d'intérêts du personnage principal de notre histoire) avait notamment à son actif l'invention d'un système très astucieux qui lui permettait de communiquer avec les différents services de son palais : garde royale en charge de la sécurité rapprochée, salle du trésor, service des filles de joie, cuisine & manucure (services distincts à une époque puis finalement fusionnés, les mêmes instruments étant utilisés dans le cadre de l’exercice des deux), et les services généraux, en charge du bon fonctionnement logistique du palais.

Il créa effectivement un ensemble de moyens de communication avec ces services, à l'aide d'olifants directement scellés dans les murs de la salle du trône et de la royale suite (1,500 euros la nuit, vue sur le jardin, tout confort). Ces olifants étaient en fait scellés dans des petites cavités creusées lentement par des souris mutantes spécialement dressées à cet effet. Les souris mutantes femelles avaient pour caractéristiques d'adorer ronger la pierre, laissant des galeries fort régulières derrière leur passage. Attirées par des souris mutantes mâles leur chantant de magnifiques ballades sirupeuses et disposées de l’autre côté d’un mur, là où la galerie devait aboutir, les souris femelles n'avaient alors plus qu'un objectif : aller droit dans le mur (on raconte qu'une équipe de football du Sud-Est de la France reprendra quelques siècles plus tard le slogan, en l'adaptant quelque peu pour donner "droit au but", même si ça et là certaines versions parodiques déforment ce slogan en lui rendant sa forme originelle "droit dans le mur"), creuser et trouver le bellâtre qui leur chantait cette belle ballade. Ceci fait, les deux souris convolaient en juste noces. La principale difficulté rencontrée par les dompteurs de souris mutantes et les savants du roi était simplement de bien disposer les souris mâles, de manière à ce que les galeries soient creusées dans la bonne direction. Une fois cette précaution prise, l’essentiel était là : la galerie était creusée !
De l'autre côté, un second olifant était scellé de la même manière. Ce fût là une prodigieuse avancée en matière d'acoustique ; l'idée sera d'ailleurs reprise dans un fameux palais parisien dédié aux sciences.
Chaque olifant était relié au service qui va bien, et disposait d'un nom spécifique, gravé par le ciseleur du roi sur une plaque de métal forgé, disposée en évidence sur chaque olifant. Le roi en retirait une grande fierté, et aimait montrer ce système très moderne aux visiteurs de son palais.

Sauni 1er disposait donc de 5 olifants répondant aux noms très poétiques d'Artibal, Urganis, Ortolux, Ibolux et Ebronche. Ce dernier était destiné aux services généraux du roi.
Dans le cadre d'un fonctionnement optimum, les services généraux étaient supposés aller au devant des besoins de Sauni 1er ; le fait que ce dernier ait à les solliciter pour une urgence (absence de PQ par exemple) relevait d'une faute professionnelle grave. Mais c'est un fait, cela arrivait.
Lorsque c'était le cas, Sauni 1er avait pris l'habitude de simplement souffler dans l'Ebronche, exprimant un râle excédé. Ce seul souffle, retransmis au responsable des services généraux par le génial système acoustique, suffisait à signifier le mécontentement du roi. La sentence consistait généralement en une mutation du responsable au service d'évacuation des eaux usées.
Cela était tellement connu que dans le palais, lorsqu'une personne subodorait que Sauni 1er n'était pas satisfait, d'aucuns prirent l'habitude de dire "Celui-là, il va se faire souffler dans l'Ebronche".

Cette expression devint connue par-delà les murs du Palais, puis des frontières du petit royaume, pour nous être arrivée de nos jours sous sa version déformée : "souffler dans les bronches", qui signifie "disputer".

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Message  HannibalaTor Lun 10 Sep - 13:54

Et une troisième pour aujourd'hui !

"Fast-food" :

Nous sommes dans les années 1890, en Allemagne. A Hambourg, pour être précis, ville dans laquelle naquit le fameux "hamburger"*.
Le jeune J.W. Wimpy vit là-bas avec ses parents (Monsieur et Madame Wimpy, donc), qui y tiennent un commerce de blue-jeans.
Très absorbés par leur travail, les Wimpy laissent leur petit JW très vite gagner en autonomie. L'allemand aime le blue-jean, il faut tenir la boutique.

Habitué dès son plus jeune âge à être très autonome, JW aime à se promener dans les rues de Hambourg. Et JW est gourmand, terriblement gourmand. Il s'achète plusieurs fois par jour de délicieux mais surgras hamburgers, qu'il engloutit comme un électeur gobe les mensonges. Nous sommes en 1898, il atteint le poids de 120 kgs à l'âge de 14 ans, ce qui compromettra d'ailleurs sa carrière de basketteur, d'autant qu'il ne dépassera jamais la taille (horizontale tout du moins) de 1,65 mètre. Pas terrible pour jouer au basket !
Cela n'empêche pas notre JW d'être un joyeux luron, qui, de chariot en chariot (les hamburgers étaient bien souvent vendus par des marchands ambulants), alterne entre gobage de hamburgers et pitreries, car JW est drôle, très drôle.

Au début des années 1900, Monsieur et Madame Wimpy décident qu'il est temps d'aller vendre des hamburgers dans leur patrie d'origine, les États-Unis d'Amérique. Après tout, ils ont bien vendu des jeans aux Allemands durant plus de 10 ans, ils peuvent bien retourner au bercail pour vendre des hamburgers à leurs compatriotes.
C'est donc par bateau qu'ils rentrèrent au pays, ce qui fera naître la rumeur selon laquelle se seraient des marins Américains qui auraient ramené ce plat désormais national au bercail. Vous savez dorénavant que tout cela n'est que pure invention.
De retour dans leur chers pays, les Wimpy réalisent leur rêve et fondent leur premier "Hamburger Restaurant", non loin de Chicago, ville notamment connue pour ses poètes, et ses hommes amateurs de costumes sombres qui travaillaient beaucoup la nuit en tant que manutentionnaires de caisses en bois.

Début des années 1920. La petite affaire des Wimpy connait un succès considérable, forte d'une réputation de 20 ans de loyaux et bons services. Le hamburger plait, et puis c'est comme ça d'abord. Le couple eut la brillante idée - sous l'impulsion de JW, devenu grand (enfin majeur, parce qu'il mesurait toujours 1,65 mètre [en hauteur]), et goûteur officiel du restaurant - de les servir avec des frites dans de superbes assiettes en carton avec un dessin de la ville de Hambourg.
Les années passèrent, le succès fut constant jusqu'au terrible jeudi noir de 1929. Le CA du restaurant devenu fort coquet déclina malheureusement très rapidement, et le couple vieillissant n'eut pas la force de relancer l'affaire. Ils avaient eu l'heureuse idée de faire des économies durant leurs longues années d'exploitation du restaurant, et avaient même pu s'acheter une maison (en forme de hamburger). Cela leur évita l'indigence, en ces temps tellement difficiles.
Le petit JW (j'ai dit petit, pas jeune) était maintenant âgé de... (zut, faut que je fasse un calcul approximatif, sinon je vous vois venir, vous allez recompter et croire que je vous raconte des carabistouilles !) 45 ans.

Ayant besoin de travailler pour obtenir son indépendance financière**, JW répondit à une annonce pour un rôle de figuration dans un dessin-animé basé autour de l'histoire d'un marin nommé Popeye, fumeur de pipe et dopé aux épinards.
La chance lui sourit et il obtint le rôle. Il conserva d'ailleurs à la scène son nom civil.
Les studios hollywoodiens de l'époque étaient bien différents de ce qu'ils sont aujourd'hui. On y côtoyait des stars, mais aussi toute une foule de seconds rôles, de figurants, de saltimbanques, d'artisans divers, au service de cette industrie en plein essor (il y en a même en temps de crise, et cela n'a pas changé), et de petites gargotes afin de restaurer tout ce monde.
Un des personnages principaux du dessin-animé, une brute bodybuildée arborant un nom ridicule (Bluto, franchement ça doit être difficile à porter) prit cependant le brave JW sous sa protection, car la brute s'avérait aussi charmante à la ville qu'elle était teigneuse à l'écran.
Un autre personnage présent de manière sporadique au casting prit malheureusement en grippe le pauvre JW, qui devint sa victime de prédilection. Les scénaristes utilisèrent même cette inimitié à l'écran afin d'en créer une histoire plus ou moins récurrente, avec tentative de meurtre à l'appui sur la personne du pauvre JW.
Cela dit, son ami aux gros biscotos prenait soin de son protégé, et lui évita que le scénario machiavélique ne puisse se produire dans la réalité.
Les deux compères mangeaient d'ailleurs très souvent ensemble, à l'occasion des pauses déjeuner qui s'intercalaient entre les prises. Ils s'attablaient parfois près d'une fratrie composée de 2 frères jumeaux, clowns de leur état.
Un jour, les 2 clowns, toujours taquins et pas souvent très délicats, interrogèrent le pauvre JW sur la raison de son embonpoint :
- "Hey dude***, what's the matter with your stomach?"
Le pauvre JW, baissant la tête, leur répondit alors d'une voix timide :
- "Fat food..."

On ne revit jamais plus les 2 clowns dans les studios hollywoodiens. JW continua sa carrière, des années durant, avec son fidèle compagnon costaud. On dit qu'ils se retirèrent à la fin de la série afin de lancer une chaîne de salles de fitness.

Quelques années plus tard, les 2 clowns lancèrent une chaîne de restaurants proposant hamburgers bien gras, hectolitres de soda, frites molles et vague soupe au lait aromatisée à la vanille, arborant fièrement comme mascotte un clown ridicule et fort mal vêtu.
Ayant mal retenu l'explication fournie par le pauvre JW concernant son embonpoint, les deux frères créèrent le fameux concept de "fast food", que nous connaissons tous aujourd'hui sous ce nom.

Mais qui y est déjà allé sait bien que c'est plus fat que fast.
CQFD. Ici, nous vous dirons toujours toute la faussité !

* Authentique. On ne raconte pas (que) de(s) bêtise(s) ici !
** La longue période durant laquelle JW resta chez ses parents inspirera à un célèbre réalisateur Français l'un de ses grands succès.
*** Cette remarque inspirera un groupe de jeunes anglais bien plus tard pour le titre d'une de leurs plus belles chansons.


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Message  HannibalaTor Lun 10 Sep - 13:57

Oh ! Une quatrième !
Je sais, je vous gâte (^^)

"Le Siècle des Lumières" :

Au cours du XVIIIième siècle, le monde Occidental connut - dans ses plus grandes métropoles (Paris, Lille/Roubaix/Tourcoing, Londres...) une longue période sombre (au sens d'un assombrissement du ciel), en raison d'une forte pollution croissante, due à l'émission massive des cheminées de l'industrie tout nouvelle (notamment des hauts fourneaux, destinés à produire canons, fusils, revolvers et figurines en métal pour les enfants des nobles). C'était effectivement l'annonce de la Révolution Industrielle en marche. Ce phénomène était fortement aggravé tous les soirs par le coucher du soleil.

Certains alertèrent l'opinion via les maigres moyens de communication de l'époque. Rendez-vous compte : point de télévision, point de SMS, point de mail, point de facebook !
Une solution devait être trouvée ; en effet, les accidents de carrosse se multipliaient, les femmes embrassaient leurs voisins au lieu de leurs maris (et vice-versa), et bien pire, le boulanger royal trouvait difficilement l'entrée des artisans du Palais, ce qui retardait considérablement la livraison de la non moins royale brioche.

Le roi de France - personnage le plus influent de l'époque et grand amateur de brioche et de pain chaud et croustillant, proclama donc une grande quête.
Il s'exclama ainsi, devant un parterre de badauds l'écoutant plus que le voyant (rapport au mauvais éclairage) :
- "Peuple de France, j'en appelle à ton génie. Que nos plus grands savants nous ramènent donc la lumière au lieu d'épiloguer sur des sujets futiles".
La foule avait confiance en son roi et reprit donc espoir. Mais le chantier s'avérait audacieux.
De nombreux physiciens et scientifiques de l'époque, au nombre desquels nous pouvons compter par exemple Voltaire (découvreur de l'électricité - on lui doit l'unité de mesure de la tension - le volt - contrairement à la légende qui attribue cela à un certain Alessandro V.), D'Alembert (inventeur des réverbères) et Diderot (inventeur des encyclopédies*), en charge de la compilation des résultats de ses confrères.

Après des années de recherche, le fruit d'une collaboration étroite entre tous ces grands savants permit la mise au point d'une véritable révolution : l'éclairage public.
Les rues furent de nouveau éclairées, et nombre de problèmes enfin solutionnés :
- On nota à cette époque une baisse significative du nombre des accidents de carrosse.
- Les femmes reconnurent plus facilement leurs maris (et vice-versa - quoi que certains prirent goût au changement de partenaire, fort involontaire au début... Mais nous prenons parfois de vilaines habitudes).
- Le royal boulanger put enfin trouver en un coup d'œil l'entrée des artisans du Palais, et le roi retrouva sa brioche, ses croissants et sa baguette croustillante qu'il put de nouveau tremper avec délectation dans son thé Earl Grey.
- A noter que la lumière ne fut jamais complètement rétablie à Londres, en raison d'un brouillard persistant, notamment du à l'usage abusif des bouilloires vers 17 heures. On parle du phénomène du "fog", qui a donné lieu à l'expression populaire, emprunte de dédain, "fog you", qui veut dire en substance "mais tais-toi donc, tu ne m'éclaires pas".
Fort de ce triomphe qu'il attribua principalement à son mérite (après tout c'est lui qui fut à l'origine du projet, les autres n'étaient donc que des exécutants), il prononça lors de l'inauguration un discours, reprenant maladroitement et sans citer ses sources, une phrase rendue célèbre par la Bible :
- "Et la lumière fut. Que notre ère soit désormais nommée «Le Siècle des Lumières»".

Phénomène étonnant autant que cynique, ce fut une autre révolution qui mit fin à ce siècle des lumières : la révolution française. Les scientifiques de celle-ci se penchèrent sur la mise au point d'outils à vocation plus tranchante. Citons par exemple Joseph Ignace Guillotin, inventeur de la guillotine**, machine très coupante, dédiée au départ au découpage en tranches des brioches.
Cette révolution fit perdre sa raison au roi en place (il en perdit même la tête, disent certains). Il fut renvoyé au rang de simple citoyen, outrage terrible pour lui.
Et comble de l'ironie, sa tête tomba sous les coups de la guillotine (ce fait semble attester la perte de tête). L'ironie est encore plus forte quand on sait que le roi guillotiné avait fait en sorte de simplifier les "procès" et à faire régner l'idée de vengeance et de terreur.
Ce fut donc un hommage à son œuvre judiciaire que lui rendirent les révolutionnaires. Il en perdit la tête donc, avec une conséquence assez définitive. Certains théologiens voient là une divine mesure de rétorsion suite au discours de son aïeul, qualifiant cet emprunt à la Bible (sans la citer = infraction à la loi sur les copyrights) de "blasphème", ce qui entraîna une vengeance divine bien des années après. Nous savon tous – nous hommes de raison – que cela est infondé, car nous sommes seuls artisans de notre malheur. Dieu n’a rien à y voir.

Grands amateurs de remise en cause de nombreuses "choses" de l'ancien régime, les révolutionnaires écrivirent une constitution, déplacèrent les privilèges (il eut été idiot des les supprimer, ils auraient été perdus pour tout le monde !) et réécrivirent l'histoire, inventant notamment une origine toute autre concernant le "Siècle des Lumières".
Voyez-vous, on nous ment. Depuis bien longtemps. Même sur l’origine des mots et expressions.

* Quasiment historique.
** Authentique. Je fais des recherches, que croyez-vous ?


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Message  HannibalaTor Mar 11 Sep - 12:37

Salut les p'tits loups,

Et en revoilà une couche (^^)

"Saut quantique" :

L’histoire prend sa source durant la seconde moitié du XIXième siècle, dans une petite paroisse Allemande.

Le curé de la petite paroisse a perçu dans les cantiques un moyen fort "ludique" d'amener ses paroissiens à mieux adhérer à la sainte parole de la Bible.
Homme de cœur, très moderne et d'une grande ouverture d'esprit, il écrit alors - avec l'aide de l'un de ses amis, un compositeur Américano-Italien du nom de Ritchie Poveri, peu connu mais néanmoins très talentueux (et dont s'inspirera des décennies plus tard un trio italien pour trouver son nom de scène) - un cantique fort joyeux, dédié au mariage.
La musique est enjouée, le texte glorifie Dieu et les mariés.
Cependant, notre bon curé, alors qu'il fait chanter ce tout nouveau cantique à l'occasion d'un mariage, remarque bien que l'assistance semble pour le moins mal à l'aise. Trop de modernisme sans doute... Et un texte peut-être trop léger selon leurs goûts. Certains racontent que cette messe inspira d'ailleurs Eddie Mitchell un siècle après les faits pour son fameux succès "Pas de Boogie Woogie" (si vous ne connaissez pas cette chanson, écoutez-la, vous verrez, c’est troublant).

A la fin de la messe, les paroissiens se retrouvent sur le parvis de la superbe église et se laissent aller chacun à leurs commentaires et discussions dominicales. Le fameux cantique est interprété par beaucoup comme créant une rupture brutale avec les cantiques plus "traditionnels", et une rupture avec son époque.
Alors que les discussions vont bon train ("gut Bahn" en Allemand), un des paroissiens, quelque peu excédé et remonté, lance alors :
- "Mais quel sot cantique".
Le petit Max Planck, alors âgé d'une dizaine d'années, se trouve non loin de là et entend la phrase. Elle le marquera fortement, tout autant que ce superbe cantique ainsi que sa signification. Il y songera toute sa vie durant, et cela l’aidera à révolutionner la physique au cours du XXième sicèle

Une quarantaine d'années plus tard, il se basera sur cette expression - conscient de l'immense progrès brutal auquel il a assisté - pour qualifier ses travaux ; on sait aujourd'hui qu'il a été l'un des contributeurs majeurs de la "Théorie des Quanta".
Il expliqua ainsi à l'occasion d'une interview donnée à un journal scientifique (hebdomadaire "Le Petit Scientifique Illustré Français" - dont un dérivé deviendra le plus célèbre magazine pour gamins avec gadget à la clef chaque semaine*) :
- "J'étais âgé d'une dizaine d'années quand j'ai entendu un magnifique cantique, révolutionnaire dans ses intentions, à l'occasion du mariage de ma cousine, et qui m'a marqué toute ma vie durant (le cantique, pas le mariage de ma cousine. Quoi que…). Un paroissien perturbé et sans doute dépassé par une telle évolution le qualifia de «sot cantique». J'ai retenu cette expression, et j'ai bien conscience du fait que certains de mes confrères scientifiques pourraient me railler et qualifier mes travaux de «sot cantique». Cela ne m'empêchera nullement de continuer".

Le journaliste - médiocre en orthographe selon ses anciens professeurs ("Il était médiocre en orthographe. Et encore fallait-il qu'il rende ses devoirs", nous rapporte l'un d'entre eux) - consigna dans son article la mention "saut quantique", qui devint par la suite célèbre, qu'elle soit utilisée dans le contexte scientifique ou dans le langage courant, pour qualifier une évolution brusque, en rupture avec une certaine linéarité.

* Inutile de persifler en disant "normal pour un hebdomadaire".

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Message  HannibalaTor Mar 11 Sep - 12:40

Et hop, une seconde !

"Le Big-bang" :

Nous sommes au milieu des années 1920. Divers scientifiques, au départ ne travaillant pas ensemble, et au nombre desquels figure un chanoine (belge de son état, et non, ceci n’est pas une histoire) du nom de Georges Lemaître, féru d’astrophysique, réfléchissent aux origines physiques de ce que nous appelons notre univers.
Certains protagonistes finissent par échanger entre eux, entre confrères astrophysiciens – dont Edwin Hubble (un des petits-fils fera ultérieurement fortune en vendant des télescopes) - et ensemble, ils développent un modèle révolutionnaire visant à mettre en exergue une théorie de l’expansion de l’univers. Ne me demandez pas de vous expliquer quoi que ce soit, je n’y entends rien. Je suis professionnel de la réinformation, pas astrophysicien.

Au cours de l’un de leurs nombreux repas de groupe - car ces astrophysiciens, tout savants qu’ils étaient, n’en avaient pas pour autant moins faim que nous autres – plusieurs d’entre eux se réunirent dans un restaurant (c'est souvent le principe des repas de groupe, j'en conviens) fort sympathique aux alentours de Lyon.
Ils y dégustèrent de délicieuses pièces de bœuf, et quelques bouteilles de beaujolais au passage ; car en dignes successeurs des poètes maudits du XIXième siècle, ces savants étaient convaincus que se mettre dans un état de méditation avancée en usant de drogues diverses pouvait provoquer certaines connexions neuronales bénéfiques à leurs travaux. Y aller au beaujo, tout de même, c’est osé. NE tentez pas de faire cela chez vous, ces cascades ont été réalisées par des professionnels.
A noter que cette triste habitude fut d’ailleurs malheureusement perpétuée des décennies plus tard par une industrie musicale certes florissante, mais avide de création. Certains n’en sont jamais redescendus depuis, ou sont malheureusement montés au ciel bien trop tôt.

Cela dit, à chacun sa drogue. Chez nos amis astrophysiciens, c’était le pinard. Le gros rouge qui tache (les budgets de l’époque n’avaient rien à voir avec les crédits du CNRS ou de la NASA, croyez-moi).
A une heure avancée de la soirée (vers 2 heures du matin quoi), nos savants – aidés par 2 boutanches de beaujo par tête de pipe, font aller bon train leur discours. Ils parlent fort (et se couvrent, les pauvres fous, de ridicule) et ne prêtent pas attention aux convives des tables voisines . Sachez que le restaurant en question est ouvert de 6 heures du matin à 5 heures du matin ; il s’agit d’un relais pour chauffeurs de taxis, calèches et soucoupes volantes, avec juste une heure de maintenance (pour recharger les barriques de beaujo et rincer le carrelage).
Au plus fort de la conversation, l’un d’entre eux a évoqué la théorie de l’expansion de l’univers - avec gestes à l’appui – et parlé de l’explosion originelle ; on sait aujourd’hui qu’ils se sont plantés : il ne s’agissait pas d’une explosion, mais d’une combustion, phénomène à peu près aussi exothermique qu’une explosion, mais bien plus lent. Notre univers est super, mais en fait il carbure au diesel. Maintenant vous le savez.
Cela dit, si nous cherchons encore de nos jours à capter proprement le fond diffus cosmologique (un projet d’éléphant mutant à très grandes oreilles et mis sur orbite est en cours de développement, mais je vous remercie de conserver cette information pour vous), les voisins de notre tablée de savants, eux, avaient des oreilles potables bien que de taille fort raisonnable, et avaient écouté la conversation de ceux-ci, avec l’attention que leur propre consommation de beaujo leur permettait. L’un d’entre eux lâcha alors devant l’assistance interdite :
- "Rah la la, mais ça a du faire un sacré «bing bang» votre explosion !"
Cela fit beaucoup rire nos savants (le savant peut être rieur ; le savant bourré rit ou invente des trucs étranges), qui commandèrent du coup une nouvelle tournée de pinard.

Comme vous le savez, toute théorie à ses détracteurs (sauf les miennes, elles sont indétractables ; j’avance sans preuve et vous mets au défi de prouver l’inexistence de mes preuves, puisque je n’en ai pas. Donc pas de réfutation possible de mes non preuves, donc toutes mes théories sont indémontables. N’y songez même pas). A l’occasion d’un concert du grand-père d’Elton John sur la BBC, un physicien taquin (ami du témoin du repas, auteur de la fameuse phrase "Rah la la, mais ça a du faire un sacré «bing bang» votre explosion !") railla alors le groupe de savants, et lança le concept de "big-bang"* (il buvait pas mal de pinard lui aussi et n’avait pas bien compris ce que lui avait dit son ami) pour qualifier de manière ironique les travaux de ses confrères.
Vous savez maintenant tout de l’origine de cette expression, et pouvez la relier sans hésiter à une trop forte consommation de pinard. L’expression, pas la théorie...
In vino veritas ?

* Ca c’est quasi authentique. Pour le concert du Grand-Père d’Elton John, j’avoue ne pas pouvoir vous le certifier…

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Message  HannibalaTor Mar 11 Sep - 12:43

Et allez, complétons la trilogie du jour (^^)

"Contribuable" :

Certains pseudo-historiens ont dit quasiment tout et n’importe quoi concernant l’Histoire de France, et notamment la période qui a précédé la révolution française. Et celle qui l’a suivie.
Il est temps de rétablir certaines choses, forts de nombreux témoignages vidéo de l’époque* longtemps tenus secrets, mais auxquels nous avons eu accès grâce à un ami vénal travaillant au sein d’une division occulte de l’INA.

Les faits générateurs prennent place durant un conseil des ministres de Louis XVI et demi. Première rectification historique : Louis XVI, l’original, est en fait parti au Bahamas en 1879, à l’âge de 25 ans, en raison de lourdes difficultés conjugales ; il a été rapporté que son mariage avec Marie-Antoinette ne fut pas consommé durant 7 ans. En fait il ne le fut jamais, et Louis XVI, le vrai, embarrassé par de lourdes réformes très difficiles à mettre en place en raison d’importants lobbys (producteurs de sel, noblesse, clergé etc…) et sa vie sexuelle désastreuse partit donc loin de tout ces tracas, avec l’une des servantes du Palais, une fort jolie jeune fille de 19 ans (ouf, la morale est sauve !), d’origine Thaïlandaise. Ca ne s’appelait pas encore comme ça à l’époque, mais elle en vient bien, nous avons les preuves.
Revenons à sa doublure, Louis XVI et demi. Un sosie parfait du brave Louis XVI, qui, fait étonnant, trouva grâce auprès de la Marie-Antoinette. On ne discute pas de l’alchimie entre les êtres, cela nous échappe bien souvent. Si maintenant vous vouliez bien cesser de requérir tant d’explications, je pourrais enfin revenir aux faits les plus importants de cette période.

Donc : conseil des ministres de Louis XVI et demi. Séance extraordinaire dont l’objet est de trouver une solution à l’état piteux des finances (vous voyez, ça n’est pas nouveau) du royaume (bon, le nom a changé, mais pas le problème).
Le système fiscal est obscur. Abscons disent certains : "Notre système fiscale est abscons comme mes pieds", pouvait-on ainsi souvent entendre. Parce que je vous l’apprends (si si), si notre système fiscal actuel vous semble complexe, sachez que le système fiscal de l’époque n’était pas mal non plus. Pas moins de 3 fiscalités existaient : fiscalité royale, fiscalité de l’église et fiscalité seigneuriale. Avec chacune leurs subtilités…
Bref, d’une part on ne racle pas assez de pognon, d’autre part personne n’y comprend rien (ça non plus ça n’a pas beaucoup changé…). Mais là, un des conseillers de Louis XVI et demi lance une idée géniale :
- "Mais, Sire, et si nous réformions tout cela ?"
Bon, je modère le terme "idée géniale", parce que d’une part dire qu’il faut réformer ce qui ne va pas, c’est disons juste raisonnable, et d’autre part ce couillon n’a rien proposé.
Cela dit, notre Louis XVI et demi est homme de réflexion. Il se tape déjà une autrichienne cyclothymique à la maison, alors les problèmes il connait.
Il interroge alors son homme de confiance, toujours présent à l’occasion du conseil des ministres (Louis XVI et demi est roi, je vous le rappelle. Il invite qui il veut à ses soirées privées et réunions étatiques).
L’homme est malin et lui dit :
- "Sire, tout cela est un problème d’assiette (fiscale). Mettons une assiette plus grande, enrobons le tout de calculs un peu foireux, et changeons donc quelques terminologies de ci de là."
- " Pourquoi pas mon brave Jacques. Mais tout de même, le peuple va y comprendre quelque chose et voir l’entourloupe…"
- " Sire, n’ayez crainte, le peuple est ignorant de la réalité de ces choses ; il se fie aux médias, et aux hommes politiques. Tout cela étant sous notre contrôle, le risque d’éveil est nul, sauf à avoir des opposants, qui une fois au pouvoir feraient de toute façon la même chose et seraient tenus au secret par le partage d’intérêts communs. Vous pensez bien que si il en était autrement, ça se saurait."
- "Vous avez sans doute raison, mon bon Jacques. Continuez."
- "Merci Sire. L’idée est simple. Nous pouvons d’abord réduire les dépenses, ou bien augmenter les recettes. Réduire les dépenses, c’est inepte. Nous ne faisons pas suer chaque semaine au conseil des ministres pour voir notre train de vie diminuer. Par ailleurs, vous savez que nous sommes tenus par nos partenaires sociaux tels que le clergé, la noblesse, le syndicat des transports, et j’en passe et des pires. Imaginez donc une réforme trop brutale ; certains nous bloqueraient les églises, d’autres nous couperaient les routes, et ça serait la guerre civile ou le chaos. Donc pas le choix : on fait payer un plus gros tribut à tous ces cons, mais nous noyons le tout avec quelques artifices de l’ordre du maquillage, en créant quelques aides."
- "Jacques, vous êtes brillant. De plus, vos mots m’amusent. Les cons qui payent un tribut, c’est fort drôle ! Ce seront des cons tributables. Quoi que ceci n’est pas très euphonique. Je préfère dire des cons tribuables."
Un vote fut soumis. Par un résultat de 2 votes pour, 1 vote contre (y a toujours un type qui veut se faire remarquer) et une dizaine de ronflements (les Jacques de l’époque étaient bavards et assommants), le projet de réforme fut accepté par suffrage absolu, la voix du Roi et de son conseiller ayant valeur de majorité absolue. Sinon franchement, à quoi bon être roi.
La réforme est mise en place à grands coups de cosmétique, et le sort du peuple ne s’améliore pas. Le déficit public non plus. N’empêche, ils ont pu gratter un peu plus de pognon, le roi et sa bande d’artistes.

Quelques années seulement après ces faits, des grosses manifestations ouvrières aboutissent à la révolution française.
Là encore, nous avons à faire à de véritables pros du marketing.
Une autre vidéo de l’époque nous a interpelés.
La scène prend place dans un lieu aujourd’hui oublié de tous ou presque, le Palais de la Marqueterie. Les chefs de la révolution y ont établi leur conseil stratégique (le terme de "marketing" vient donc en fait de la marqueterie et de ce fameux palais. Encore une révélation pour vous !). Nous ne sommes pas très loin de ce qui est devenu la rue de Solferino.
Les dirigeants de l’époque sont toujours d’aussi mauvais financiers, la ruine guette la France.
Cela dit, le peuple étant occupé à s’entretuer, nos braves révolutionnaires ont un peu de temps devant eux pour s’occuper de réformes ne visant pas à rétablir les finances, mais plutôt à endormir l’opinion.
La fine équipe visionne la vidéo du conseil des ministres de Louis VXI et demi, dont nous vous avons révélé le contenu plus haut, et met le doigt sur le fait que si le bon peuple prend connaissance de l’expression "con tribuable", ça va encore valser dans les paniers de la guillotine, et que cela pourrait être compromettant pour leur propre santé, puisque maintenant ils sont "aux affaires".
L’un d’entre eux, Jacques (quand je vous le dis qu’ils aiment bien conseiller dans l’ombre ceux-là) Ce-Garsla, imagine alors une réforme tenant plus de la sémantique que du reste :
- "Bon, moi j’aime bien cette idée de con tribuable. Après, je suis d’accord, ça va choquer si ça se sait. Cependant, avec un petit tour de main, je vous fiche mon billet que ça peut passer !
Nous n’avons qu’à dire "contribuable", inventer une étymologie bidon**, et utiliser désormais ce terme afin de désigner le racket de tous ces couillons."
L’assistance reste muette un temps, ébahie par tant de génie et d’audace conjugués.
La motion est acceptée à l’unanimité (la vraie : tous les gens ayant voté pour et n’ayant pas été guillotinés par la suite ont voté "pour"). L’un d’entre eux s’exclama même :
- "Ce Jacques Ce-Garsla, il sait s’y prendre pour faire bonne publicité."
C’est pas faux.

Pour ceux d’entre vous qui s’intéresseraient au sort du vrai Louis XVI, sachez qu’il termina paisiblement sa vie aux Bahamas, et y fonda de nombreuses banques devenues célèbres depuis.
Et eu de beaux enfants avec sa jolie compagne.

* Pour les petits malins prétendant que la vidéo n’existait pas à l’époque, demandez-vous donc d’où nous viennent tous ces films de l’époque. Si vous pensez sérieusement qu’il s’agit de super productions cinématographiques récentes, vous vous fourrez le doigt dans l’œil. La seule mystification réside dans le fait que la plupart des ces vidéos sont des vidéos de propagande faussant l’histoire.
** Quelle honte !


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Message  HannibalaTor Ven 14 Sep - 1:35

Salut les p'tits loups,

Bon, pour celle-là, c'est à se demander si je n'ai pas abusé de paradis artificiels... Pourtant non, tout cela est sorti de mon esprit, certes délirant, mais dans son état normal de fonctionnement Laughing

"Steack aux hormones"

Celle-là, c’est une spéciale !
Vous allez en effet :
- Apprendre l’étymologie de "steack aux hormones",
- Connaître la vraie raison de la disparition des dinosaures sur Terre,
- Découvrir une révélation spectaculaire sur la ville de San Francisco.
Je sais, je vous gâte. Mais vous le valez bien.

Nous sommes donc en l’an 65 002 012 avant notre ère, à la fin du Crétacé (rien à voir avec les baleines, dauphins, cachalots etc…).

La société des Dinosaures comprend des ethnies variées, qui cohabitent plus ou moins en paix. Il faut préciser "plus ou moins", car il existe malheureusement ça et là des affrontements ethniques, notamment entre certains carnivores et certains herbivores. Cela n’est pas vrai partout, mais ne nous mentons pas : même dans les régions dans lesquelles les différentes ethnies cohabitent globalement en paix, parfois un T-Rex bouffe un Edmontosaurus ou un Gallimimus, et ça dégénère souvent en bataille rangée après.

La société des Dinosaures connait son lot de problèmes : pollution dues aux émissions de gaz à effet de serre des usines et des véhicules à moteur, différentiels démographiques importants suivant les pays, crise financière et j’en passe.
Mais cela n’est rien, comparé à une bien plus terrible menace : un réchauffement climatique remet en question la survie de l’espèce dans de nombreuses parties du monde. Ne tentez pas de comparer ce problème de réchauffement climatique à celui qui nous concerne. Le dinosaure est un animal malin, il sait s’adapter et le fait depuis des millions d’années. En cas de montée des eaux, le dinosaure terrestre deviendra marin, et le dinosaure marin ne verra même pas le changement. Bon, si les eaux montent subitement, il va falloir s’y mettre vite fait tout de même.
Les plus grands biologistes du monde se sont réunis et ont étudié le problème terrible qui guette la civilisation des dinosaures : ce réchauffement climatique pourrait provoquer une extinction des lignées mâles chez tous les dinosaures. En effet, tout comme cela est le cas pour certaines tortues*, la détermination du sexe pour les dinosaures est liée en grande partie à la température à laquelle les œufs étaient soumis. Ainsi, les scientifiques dinosaures ont mesuré qu’en cas d’un réchauffement trop important, il n’y aurait rapidement plus que des femelles dinosaures, ce qui allait poser un problème évident concernant la perpétuation de l’espèce…

Diverses hypothèses et solutions ont été émises/proposées :
- Organisation de la ponte dans des bacs de sable à température contrôlée.
Malheureusement, le Conseil Ethique Supérieur Dinosaurien s’est élevé contre cette mesure éventuelle, qui a été rejetée en assemblée extraordinaire. Chez les dinosaures, l’éthique ça a son importance (poil à la finance).
- Modification génétique de cette caractéristique liée à la détermination du sexe.
Las, cette fois-ci c’est le clergé dinosaurien qui s’est élevé contre cette mesure. Le dinosaure est très respectueux de son clergé (même si parfois le dinosaure n’est pas ultra fidèle).
- Perpétuation de l’espèce en se basant uniquement sur une population femelle, avec fécondation artificielle entre 2 ovules*. Mais là encore, le clergé a crié au scandale.
- D’autres hypothèses carrément grotesques ont également été avancées. Je n’ose pas les reporter ici…

Face à cette sombre perspective, la décision est prise par un groupe de pionniers de tenter une colonisation expérimentale d’une partie de la planète encore peu habitée : l’actuelle Californie et la Grèce. Non pas que cela allait changer leur problématique de reproduction, mais quitte à finir sa vie, autant tenter une aventure.
Allez savoir pourquoi, le dinosaure n’aime pas le surf, et son industrie cinématographique est essentiellement concentrée dans ce que nous appelons aujourd'hui l'Inde, à Boly-Dino-Wood. Hollywood est encore en genèse.
Une colonie de courageux dinosaures mâles (on n’envoie pas de dinosaures femelles dans une contrée supposément hostile !) est donc créée sur place, sans l’assentiment du gouvernement central dinosaurien. Mais celui-ci suit tout de même attentivement l’expérience.
Pour l’anecdote, une autre expérimentation est - malgré les alertes du clergé - menée au large des côtes de l’actuelle Grèce, sur une ile qui s’appelle désormais Lesbos. Un contingent de Dinosaures femelles militantes au sein de l’association "Jamais avec un mec" part s’y installer. Mais ceci est une autre histoire.

Notre colonie Californienne s’installe donc sur une vaste ile, près de l’actuelle San Francisco. La région est somme toute agréable. Le climat y est plus tempéré, l’Océan glougloute gaiement ; et là, certains sentent vite que cette atmosphère sera propice à une riche créativité musicale. En outre, un superbe pont est bâti à l’occasion : le Golden Gay.
Nos courageux dinosaures mâles découvrent les joies du surf ; ils prennent goût à une mode vestimentaire assez épurée, inspirée de la classe ouvrière : jeans, chaussures de chantier – la région est caillouteuse, il faut dire, t-shirts à col en V….
Ces mâles découvrent une certaine douceur de vivre, entre mecs.
Un groupe musical de ces jeunes dinosaures pionniers – Les Rivage Pipole - représentant 5 des ethnies considérées comme représentatives de la diversité : un T-Rex, un Alamausorus, un Tricératops, un Achillobator et un Titanosaurus est constitué. Ces 5 fringants dinosaures chanteurs sont promus par un couple de producteurs fameux : Jacques Moralisorix et Henri Belolosaure. Le groupe a un succès immense auprès de la colonie et vend des millions de disques. Leur plus gros hit, devenue l’hymne de la colonie, est "Young Male Crétacé Academy", qui vante les mérites de ces petites auberges de jeunesse si accueillantes dont raffolent les nouveaux arrivants de la colonie.
A force de vivre un kiff intense, la colonie finira par couper les ponts (au sens propre et au sens figuré : l’un des membres des Rivage Pipole plastiquera le pont Golden Gay reliant l’ile au continent "afin d’éviter tout ce flot de cons qui font ici du tourisme voyeuriste") avec le continent. Restent toujours les vols réguliers pour rejoindre (ou quitter, mais quelle idée ridicule que de quitter ce petit paradis quand on est joyeux !) la colonie. Mais ça fait moins de touristes voyeurs.

Malheureusement, la situation ne s’arrange ni en Californie, ni à Lesbos, ni ailleurs.
Le réchauffement climatique s’est accéléré dramatiquement, et ne naissent désormais plus dans certaines régions que des femelles dinosaures. Ca sent la fin, mes amis.
De plus, une grave crise alimentaire affecte la plupart des carnassiers. En effet, l’une de leurs principales sources de nourriture, les Stégosaures d’élevage (ne croyez pas qu’ils se soient éteints à la fin du Jurassique… C’est faux, la preuve), dépriment terriblement. On parle des "Stégosaures mornes".
Leur viande devient de très mauvaise qualité (la déprime, c’est mauvais même pour la viande), et une véritable épidémie se développe chez les carnassiers qui les consomment. Leur masse musculaire connait de curieuses transformations. Certains deviennent mous, gras du ventre, là où d’autres prennent subitement une masse musculaire impressionnante, tout en subissant le terrible syndrome dit du "cœur de poulet". C'est-à-dire la présence d’un cœur mal musclé, provoquant une insuffisance cardiaque sévère et des décès prématurés. Et en plus, leurs roubignolles rétrécissent terriblement. Et à contrario, les femelles deviennent poilues et connaissent une hypertrophie de leurs organes génitaux externes. Affreux, je vous le dis !
Il s’agit d’une des plus grandes crises sanitaires qu’aient connu les dinosaures.

Le clergé obscur – très influent et fortement impliqué dans l’industrie dinosaurienne de l’armement– voyant d’une part des dérives sociétales qu’il condamne (alors que franchement, ils n’embêtent personne les Rivage Pipole et leurs copains, ni même les joyeuses fêtardes de Lesbos…) et d’autre part une extinction annoncée de l’espèce, prend la terrible décision de mettre fin à la vie des dinosaures parce que "Là au moins c’est nous qui allons décider, et non pas ces putains de hippies homosexuels de San Francisco ou de Lesbos". Je sais, c’est moche de penser comme ça. Mais voilà, ils sont ainsi.

Pour ce faire, ils décident d’envoyer un missile géant à la rencontre d’un astéroïde bourré d’iridium, afin d’en dévier la trajectoire de manière à ce qu’il percute notre pauvre Terre.
Et ces couillons font mouche ! L’astéroïde de près de 10 kilomètres de diamètre (c’est une image… Ca n’est pas une sphère, ne soyez pas nigauds !), chargé de métal dont une grosse part d’iridium, se dirige droit ver le Mexique actuel***. La collision est terrifiante, l’explosion cataclysmique (nos bombes atomiques, à côté, c’est une piqure de moustique…). S’en suit un terrible hiver nucléaire, et la grande majorité de nos pauvres dinosaures s’éteint, mourant finalement de froid (en période de réchauffement climatique, la lose !) et de faim (plus de végétaux, donc plus de bouffe pour les herbivores, donc plus de bouffe pour les carnivores).
La seule consolation étant que ces vilains membres du clergé obscur se sont pris l’astéroïde en plein sur la tronche et ont donc morflé en premier. A défaut d’être béatifiés, ils ont été vitrifiés.

Par un hasard étonnant autant que malicieux, seules les colonies de San Francisco et Lesbos survivent ; mais vous aurez compris que côté reproduction, il y a comme un souci…
Puis il n’y a plus d’avion (vous avez déjà oublié la terrible explosion nucléaire ?) pour permettre aux deux colonies de se rejoindre afin de tenter le repeuplement…
Chacune des colonies a ainsi vécu jusqu’à la mort de tous ses représentants, laissés sans descendance.
Ainsi ont vécu – et sont morts – nos amis les dinosaures.
Ainsi disparu le Tennessee, également.

L’expression "Stégosaure morne" sera déformée des millions d’années plus tard pour devenir "steack aux hormones", afin de désigner une viande de mauvaise qualité. Vous l’aurez compris.

* Rigoureusement authentique.
** Ne riez donc pas bêtement, cela fonctionne avec les souris ! Un dinosaure, c’est une très grosse souris.
*** Ben oui. Comment pensez-vous qu’il a été creusé, le cratère géant de Chicxulub, au Mexique ? A grands coups de tractopelles peut-être ?


Je vous fais des bibis.

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Message  HannibalaTor Mer 10 Oct - 0:46

Salut les p'tits loups,

Et en voici une nouvelle !

"Les carottes sont cuites"

Je vais vous relater ici un épisode méconnu de la conquête spatiale par les humains. Pas que par les humains, d’ailleurs.

Nous sommes en Avril 1970 ; la mission Apollo 13 doit permettre une nouvelle fois aux astronautes États-Uniens de poser le pied sur la Lune, afin d’y prélever de précieuses roches et d’effectuer diverses expériences.
Vous avez déjà probablement tous entendu le fameux "Houston, on a un problème" ; il s’agissait d’ailleurs en fait de "We have had a problem", soit "Nous avons eu un problème"… Cela, vous le savez.
Maintenant, voilà ce que vous ne savez pas.

Loin des caméras et des micros des journalistes, la NASA désire profiter de cette mission afin de tester un propulseur révolutionnaire, utilisant des végétaux afin de générer de l’énergie. Le projet est audacieux, et, il faut bien l’avouer, basé sur une avancée technologique majeure. Il a cependant été enterré (enfin… officiellement) et jamais révélé.
Une fuite a cependant eu lieu à l’occasion du film "Retour vers le futur", dans lequel la DeLorean de Doc fonctionne avec des déchets végétaux. Il s’agit d’une des rares résurgences du projet ainsi livrée en pâture au grand public.
Mais revenons à notre mission Apollo 13…
Outre ce propulseur révolutionnaire, ce qui vous a été caché, c’est l’existence d’un équipage de 3 astronautes particuliers : un groupe de lapins de laboratoire, particulièrement intelligents. Enfin pour au moins 2 d’entre eux…
L’équipage est donc composé de 3 humains (Jim Lovell – commandant de la mission, Jack Swigert – pilote officiel du module de commande et Fred Haise – pilote officiel du module lunaire) et de 3 lapins (Roger – commandant de l’équipage des lapins, Buggs – pilote officieux du module de commande et Papa Lapin – pilote officieux du module lunaire).
Jack Swigert supervise directement les 3 lapins, afin de suivre le bon déroulement du vol.

Alors que l’équipage humain est en charge de mener différentes expérimentations en cours de vol, la conduite du vaisseau est à la charge de nos 3 lapins. Tout se déroule fort bien jusqu’à environ 320 000 kilomètres de la Terre (ça fait loin pour rendre optimiste !).
Chaque équipage a bien fait son job : les humains ont mené leurs expériences, tandis que les lapins ont mené la barque stellaire à bon port. Les deux équipages communiquent par radio, mais ne se côtoient pas directement durant le vol. A chacun son boulot, et à chacun son module !
Et là, si près du but, les ennuis commencent…
L‘explication officielle : l’explosion d’un réservoir d’oxygène. Forcément, c’est crédible ça. Puis bon, à part blâmer le con qui a oublié de desserrer un boulon lors du démontage de ce réservoir lors de la préparation du vol, tout le monde y trouve son compte.
Mais voilà, la vérité est bien plus terrible !
Notre propulseur révolutionnaire fonctionne donc avec des végétaux. Prévoyants, nos supers savants de la NASA ont bien garni le module des lapins de végétaux. Mais voilà, à la NASA aussi il y a des couillons ! Laisser des lapins gérer un stock de végétaux, ça peut laisser songeur… Le lapin, les végétaux, il les bouffe ! Mais bon, nous avons à faire à des lapins de la NASA, supérieurement intelligents et très bien entraînés. Enfin… Normalement.
La phase d’approche de l’orbite lunaire est enclenchée, et il s’agit maintenant d’y aller avec le fameux propulseur révolutionnaire. Celui qui permet au module lunaire de se poser en douceur, comme une fleur.
Sachez qu’une carotte calibrée pèse environ 125 grammes. Et à la NASA, on calibre les carottes ! Le propulseur nécessite environ 2 kilogrammes de carottes pour effectuer son job. La carotte, en raison de sa forte teneur en carotène, présente le meilleur rendement pour le fameux bio-propulseur. Mais voilà, Papa Lapin, l’idiot du trio, a bouffé une grande partie de du stock de réserve…
Roger, le commandant de l’équipage des lapins, se prépare alors à introduire le précieux carburant végétal dans le réservoir d’alimentation du bio-propulseur. Le moment est important. Il communique par radio avec Jim Lovell. Il ouvre le coffre à carottes, et là… stupeur ! Il réalise qu’il n’y en a pas assez !
Il s’écrie alors "Mon Dieu, nous sommes foutus, les carottes sont qu’huit !". Réalisant la gravité (relative, nous sommes dans l’espace…) de la situation, Jim Lovell pique une colère terrifiante et demande des explications. Quand il entend celle que lui fournit le pauvre Roger, il ne décolère pas… Il fait irruption dans le module des lapins, et une terrible bagarre s’en suit. Réalisant que leurs vies à tous sont en danger, les 2 autres hommes parviennent à maîtriser Jim Lovell ; malheureusement, dans la confusion, Jim Lovell a heurté une manette de commande d’un des réservoirs d’oxygène du vaisseau, ce qui provoque une terrible explosion.
Prenant la relève de son commandant, Jack Swigert annonce alors la terrible nouvelle au commandement de la NASA, et prononce donc à cette occasion la phrase devenue si célèbre : "Houston, we have had a problem".
D’importantes décisions doivent être prises, et le génie réunit des 3 hommes de l’équipage, des 2 lapins pas crétins et du commandement de la NASA aboutit à d'ingénieuses solutions, dont l'application permettra finalement à nos courageux héros de revenir sur Terre (presque) sans encombre. Papa Lapin est tout de même revenu avec quelques hématomes sévères, mais il a échappé de peu au civet.

Les 6 astronautes furent briefés par la NASA, et il leur fut expressément demandé de ne JAMAIS aborder l’incroyable histoire du bio-propulseur et la non moins incroyable bévue de Papa Lapin.
De retour en son foyer, le commandant lapin Roger applique les consignes à la lettre, et ne laisse rien transpirer de la terrible mésaventure du bio-propulseur. Cependant, il gardera l’habitude, lorsqu’une situation lui semble désespérée, de dire "Les carottes sont qu’huit !".
Cette expression est devenue populaire, jusqu’à être déformée pour devenir "Les carottes sont cuites !". Tout cela à cause d’un lapin astronaute idiot. Je sais, c’est totalement incroyable.

A noter que Papa Lapin fut immédiatement congédié de la NASA.
Il a terminé sa carrière dans une série animée : "Les Lapins Crétins". On peut aisément comprendre pourquoi…

Je vous fais des bibis.

Hanni flower


Dernière édition par HannibalaTor le Dim 26 Mai - 22:04, édité 1 fois
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Message  zaza08 Mer 24 Oct - 0:20

Quelle imagination débordante, déferlante, hilarante, rafraîchissante.
Merci pour cette soirée de rire, ça fait beaucoup de bien. Very Happy

On ne peut que bisser et dire encore, encore

zaza08

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Message  HannibalaTor Mer 24 Oct - 1:26

Bonsoir Zaza,

Merci pour ton inscription, et merci pour ce gentil commentaire.

J'en profite pour en poster une nouvelle.

"To be or not to be"

Vous avez très certainement déjà entendu ou lu la célèbre phrase "To be or not to be", tirée de la fameuse pièce "Hamlet", du non moins fameux William Shakespeare.
Je me dois de vous faire une révélation importante à ce sujet, car Shakespeare n’a pas écrit "To be or not to be" ; il a écrit une autre phrase, mal recopiée par un de ces couillons de copistes de l’époque !

Nous sommes à la fin du XVIième siècle, en Angleterre.
Le petit William (quoi qu’il fut vraisemblablement d’une taille imposante, particulièrement pour l’époque) a quitté la joyeuse Stratford-upon-Avon (Stratford-sur-Avon en français) pour Londres. Diverses hypothèses ont été évoquées quant à sa "fuite" : sinistres histoires de cocufiage, affaires de braconnage sur les terres d’un seigneur, quête de la gloire… Tout cela n’est que pure fantaisie. Willy a quitté Stratford-upon-Avon parce qu’il s’y ennuyait ! Il aimait la bière, le rock’n’roll et le sexe. Londres était la destination toute indiquée.
"A moi la bière, les filles faciles et la weed", aurait-il lancé à un compagnon de festivités.

Notre William y passe donc de nombreuses années et y exerce ses talents de dramaturge et de comédien, provoquant les foudres de certains auteurs, qui ne voient en lui qu’un piètre auteur. Les cons !
Il écrit de nombreuses pièces de théâtre, et en fait donner moults représentations de celles-ci au "Globe", l’équivalent de notre Zénith actuel, en gros (si si…).

Côté vie personnelle, il a laissé derrière lui femme et enfants à Stratford-upon-Avon.
Durant ses années Londoniennes, un drame familial terrible survient : son fils Hamnet meure à l'âge de 11 ans.
Certains pensent que cette tragédie lui inspirera sa plus fameuse pièce : Hamlet. Et comme pour conjurer le mauvais sort de cette tragédie, il y inverse les rôles : il s’agit d’un fils dont le père est décédé…

La tragédie Hamlet prend place au Royaume du Danemark, pays de la Petite Sirène et du pain Wasa.
Le roi du Danemark meurt. Son frère Claudius s’empare aussitôt du trône.
Hamlet, fils du défunt roi, et donc neveu du nouveau, voit le fantôme de son père apparaître ; celui-ci lui révèle qu’il a été assassiné par… Claudius le fourbe !

Tout au long de la pièce, Hamlet oscille entre volonté de vengeance et une apparente acceptation des faits, et semble perdre progressivement la raison. Le lecteur peut en effet légitimement s’interroger sur la folie d’Hamlet, dont le comportement déroute son entourage.
Fortement perturbé (on le serait à moins, notez bien), Hamlet, au début du 3ième acte, se lance dans un monologue, contemplant un crâne dans un cimetière.
Il débute ce monologue en disant : "Toubib, or not toubib". Cela peut sembler absurde, mais c’est en grande partie le sens de la pièce que de mettre en exergue le côté parfois absurde de la vie. Ce côté absurde qui a fait perdre à William Shakespeare son propre fils, notamment.
Voilà donc la phrase lancée.
Je vous rappelle qu’Hamlet est censé avoir perdu la raison, qu’il voit le fantôme de son père et qu’il éconduit une bombasse du nom d’Ophélie (elle finira suicidée dans un ruisseau, la pauvrette). Alors dire "Toubib, or not toubib" en regardant un crâne, ça n’a finalement rien d’incohérent. Certes, nous pouvons pressentir l’inutilité du recours à un médecin face à des ossements… Tout comme Hamlet s’interroge sur "l’utilité" d’à peu près tout : aimer, venger…
Ce que le récit ne raconte pas, c’est qu’Hamlet jette ensuite le crâne à terre ; il prend alors deux décisions : arrêter de picoler, et larguer Ophélie, qui arrive d’ailleurs à la fin du monologue….

Comme je vous l’ai révélé plus haut, un copiste un peu couillon et très alcoolisé a mal reporté les écrits de Willy, et a pondu à la place du "Toubib, or not toubib" le désormais célèbre "To be or not to be".
J’en conviens, cela donne un sens plus profond à la tirade. Moins comique et cynique, plus existentialiste. Mais avouez qu’à la base, cette scène dans un cimetière, ça a de la gueule !

Je vous fais des bibis.

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Message  zaza08 Jeu 25 Oct - 1:46

Ce fut par une belle journée printanière d’automne (pourquoi pas ) , qu’Hanni (puis je être aussi familière ?) invita les joyeux drilles du Royaume Uni a une balade dans les landes. De Sombelame comme à l’accoutumée était le boute-en-train. Non, non pas celui du haras, celui de la gaité.
Chemin faisant, ils devisaient de choses et d’autres et arrivèrent ainsi au beau milieu de Stonehenge.
Nul ne faisait le boutefeu ou ne cherchait des crosses à quiconque, pas d’âme en peine dans ce groupe. Au bout d’un moment de bouche à oreille, ils échangèrent de mystérieux messages. Hanni aurait bien voulu entendre, mais motus et bouche cousue, il fallait tenir sa langue. Alors, il décida de botter en touche leur promettant de leur expliquer l’étymologie, bien que sans queue ni tête, de toutes les expressions écrites ici en gras.

zaza08

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